Au plaisir tout le monde!
Mes très chers Wonderers m’ont fait l’honneur de m’accorder une petite place
dans leur blog pour vous parler de choses qui me plaisent et que j’ai envie de
vous faire découvrir ou pour certains, la plupart, redécouvrir !
Pour cette première
édition nous allons parler de quelques petites merveilles littéraires qui
traînent dans mes tiroirs et certainement dans beaucoup des vôtres aussi
puisqu’il s’agit de classiques !
La Reine Morte, de Montherlant.
Il suffit de lire ce qu’écrit Montherlant au tout début de cette petite
merveille en s’adressant à Jean-Louis Vaudoyer administrateur général de la
Comédie-Française de l’époque : « Mes
ouvrages sortent toujours d’une nécessité intérieure, plus ou moins profonde… »
Ces mots peuvent ne rien vous dire, mais pour moi ils ne font qu’anticiper la
finesse de compréhension de la vie et des sentiments que possède Montherlant et
que l’on retrouve tout au long de l’ouvrage dans des lignes telles que :
« La pire colère d’un père contre
son fils est plus tendre que le plus tendre amour d’un fils pour son
père. » « Je vous reproche
de ne pas respirer à la hauteur où je respire. On peut avoir de l’indulgence
pour la médiocrité qu’on pressent chez un enfant, non pour celle qui s’étale
dans un homme » « On
me disait : Elle est belle, mais je pensais : Moi je suis grande. Et
ce qui est beau n’a jamais pu égaler ce qui est grand. » Ce ne sont
que de pâles exemples de ce que l’on trouve de magnifique et puissant dans ce
livre en écoutant parler l’Infante, Inés, Ferrante et tout ces personnages que
Montherlant fait vivre et exulter et qui naissent d’une nécessité absolu de lutter
corps et âme pour ce qu’ils désirent.
Ahhh ! Les fables de
Monsieur de La Fontaine. Alors là, plus d’excuses, vous ne pouvez pas me
demander qui est celui la, je peux en être sûre, vous en avez tous un dans votre
bibliothèque ou du moins celle de vos parents ! Vous allez peut-être me
dire, mais pourquoi des Fables Sarah, nous n’avons plus six ans ! Je sais,
et c’est bien pour cela que je vous recommande de les lire, parce que les
fables, même si il y a des animaux dedans et on sait que ça plait au plus
petits, ça n’a pas été écrit pour les enfants mais bien pour les grands, comme
le dit si clairement La Fontaine d’ailleurs dans le livre I en s’adressant au
Dauphin : « Je me sers
d’animaux pour instruire les hommes. » Je suppose que les hommes ont
sauté les préfaces et ceci explique bien cela. Alors, après avoir remis tout le
monde à sa place, parlons maintenant des petites merveilles qui se cachent dans
cet ouvrage à douze livres, où il n’y a pas (eh non) que « Le corbeau et
le renard », ou le « chêne et le roseau ».
Une de mes préférées, vu
que je dois bien en choisir une, serait « le Lion Amoureux », cette
fable initie le « Livre quatrième » et s’adresse à Mademoiselle de
Sévigné. Ça commence fort : « Sévigné,
de qui les attraits servent aux grâces de modèle et qui naquîtes toute belle, à
votre indifférence près, pourriez-vous être favorable aux jeux innocents d’une
fable et voir sans vous épouvanter un Lion qu’Amour sût dompter… » Qui
naquîtes toute belle à votre indifférence près, et bien, le moins que l’on
puisse dire c’est que Lafontaine n’a pas la langue dans sa poche et qu’il sait
tourner une phrase qui remet quelqu’un à sa place très joliment. Je ne vous
écris pas la fable entière, mais elle vaut le coup d’œil, alors si vous voulez
dépoussiérer vos fables et faire de moi une jeune femme heureuse , en voici
d’autres : -Livre troisième « Le
chat et un vieux rat » -Livre Cinquième « Le pot de terre et le pot
de fer », « Le laboureur et ses enfants » -Livre
Sept « La laitière et le pot au lait », « Le rat et l’éléphant »
-Live huitième : « L’ours et l’amateur de jardins ». Voilà pour
commencer et je vous souhaite de redécouvrir ces merveilles pleines
d’enseignement et vérités que l’on est quelque fois trop jeune pour comprendre,
surtout lorsque qu’elles sont apprises à l’école.
Pour finir, je ne pouvais
pas partir sans vous parler du Maître, de cet homme qui transpire génie, finesse, perspicacité et intelligence,
entre des milliards d’autres qualités, à chaque mot écrit et prononcé :
Monsieur Sacha Guitry.
Pour commencer je vous
propose « N’écoutez pas mesdames » qui me fait mourir de rire, surtout
quand je l’écoute parler des femmes. Ses vérités sont tellement poignantes, rehaussées
par une touche de mauvaise foi bien à lui, qui en font un être adorable qu’on a
envie d’aimer et de maltraiter tout comme sa femme. Je vous propose d’ailleurs
de l’écouter directement, ça vaut tout l’or du monde : N’écoutez pas
mesdames 1 https://www.youtube.com/watch?v=1_JXaxjiRTQ
Merci d’avoir pris le
temps de me lire, j’attends avec impatience vos recommandations et opinions, au
plaisir !